58% des entreprises ont des difficultés à recruter selon la Banque de France

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    Le dernier point de conjoncture de la Banque de France est sans appel : avec 58% d’entreprises peinant à recruter, soit 3% de plus qu’au mois de mai, le pays connaît une crise du recrutement d’une ampleur inédite.

    Les secteurs du conseil, des transports et du travail temporaire les plus durement touchés

    Si ces difficultés à recruter concernent tous les secteurs, certains sont néanmoins plus affectés que d’autres. Ainsi, les entreprises du conseil sont en tête du classement, étant 73% à déclarer des difficultés de recrutement. Elles sont directement suivies par l’aéronautique et autres transports (71%) et les entreprises du travail temporaire (70%). Les 10 secteurs qui indiquaient avoir le plus de difficultés sur le mois de juin 2022 :
    Secteur Part d’entreprises ayant rencontré des difficultés de recrutement
    Programmation & conseil 73%
    Aéronautique & autres transports 71%
    Travail temporaire 70%
    Second oeuvre 66%
    Architecture & ingénérie 66%
    Conseil de gestion 64%
    Nettoyage 63%
    Transports & entreposage 63%
    Réparation automobile 58%
    Loisirs & services à la personne 57%

    Quelles sont les causes de ces difficultés de recrutement ?

    Ces difficultés de recrutement signifient-elles pour autant que les Français ne cherchent pas de travail ? Non, puisque le taux de chômage reste très élevé (7,3% au premier trimestre 2022). Alors, comment expliquer les difficultés de recrutement rencontrées par ces entreprises ? La réponse à cette question n’est pas unique, et il faut se pencher sur différentes études pour obtenir des pistes d’explication. Deux études publiées au mois de juin sont particulièrement instructives en la matière, l’une publiée par la Direction statistique du ministère du travail (Dares) et l’autre par France Stratégie. Dans la première, on découvre notamment que seuls 15% des employeurs estiment que la pénibilité des conditions de travail explique leurs difficultés de recrutement ; ils les attribuent davantage à la pénurie de candidats qualifiés (91%) et à l’insuffisance des salaires (26%). Selon la même étude, la pénibilité du travail et l’imprévisibilité des horaires semblent pourtant être les facteurs les plus pesants dans la difficulté des entreprises à recruter. Le rapport de France Stratégie montre, lui, que si les facteurs mesurables (localisation, taille de l’entreprise, secteur) peuvent expliquer une partie des difficultés de recrutement, les facteurs qui ont le plus de poids sont ceux qui ne sont pas mesurables car internes à l’entreprise : le cadre et les conditions de travail, le management… Bref, la qualité de vie au travail !

    La qualité de vie au travail, nerf de la guerre

    Cette hypothèse se recoupe avec les données de la Dares puisqu’on y découvre que la difficulté à recruter est étroitement liée à la difficulté à retenir ses collaborateurs. Un quart des entreprises rencontre ainsi des difficultés de fidélisation des collaborateurs, et l’on retrouve principalement dans ces 25% les entreprises qui peinent à recruter. Sans surprise, il s’agit des établissements où les salariés ont des conditions de travail difficiles (contraintes physiques et psycho-sociales, notamment). Alors, que mettre en place pour faciliter ses recrutements et fidéliser ses collaborateurs ? Il semble que les entreprises concernées devront concentrer leurs efforts sur la qualité de vie au travail de leurs collaborateurs. Cela passe par le soin porté :
    • aux conditions de travail ;
    • au respect des horaires contractuels ;
    • au cadre de travail ;
    • au respect de la vie privée des salariés…
    Autant d’éléments dont les managers sont garants. Il est donc essentiel de soigner leur formation.

    La culture du feedback pour réduire le turnover

    Diffuser la culture du feedback au sein de son entreprise serait donc un moyen efficace de retenir ses salariés. Cela passe notamment par deux axes. D’une part, la consultation régulière des salariés sur les questions de qualité de vie au travail. Pour pouvoir mesurer de manière efficace la satisfaction des collaborateurs et les points qui pourraient être améliorés, il est nécessaire d’avoir un outil permettant de prendre leur pouls facilement et et anonymement ! D’autre part, la mise en place de rituels RH tout au long de l’année pour identifier les points de friction et axes d’amélioration. En effet, parce que leur organisation demande souvent une organisation colossale, les entretiens annuels sont encore trop souvent considérés comme une tâche administrative dont il faut se débarrasser au plus vite. Pourtant, ils représentent une mine d’or pour les RH et les managers, car ils peuvent permettre d’identifier facilement les leviers de motivation et de fidélisation des collaborateurs. Le recours à une solution de digitalisation du suivi RH pour faciliter l’organisation de ces entretiens et l’exploitation de leurs résultats peut donc avoir un impact direct sur la fidélisation des collaborateurs d’une entreprise… Mais aussi sur sa capacité de recrutement ! entretiens annuels sans prise de tete

    Déborah

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